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3. Covid-19 Les inégalités de genre

Dernière mise à jour : 10 août 2023

La question des inégalités de genre pendant la crise du Covid-19 a été généralement abordée par la presse pour constater sa persistance dans la plupart des pays sous revue.

Au Royaume-Uni, les journaux soulignent que les professions traditionnellement féminines comme celles dans la vente, la restauration et les services à la personne sont aussi les plus touchées par le chômage apparu suite aux mesures de confinement.

En Suisse, c’est moins la question du chômage féminin que celle de la conciliation vie familiale-vie professionnelle, qui domine les débats. En période de pandémie, la continuation d’une activité professionnelle, même à domicile, quand la garde des enfants n’est plus assurée, reste une préoccupation principalement des femmes. Pour pouvoir s’occuper de leur(s) enfant(s), de nombreuses mères posent des jours de congé, d’autres sont mises au chômage technique et certaines sont même licenciées.

En France et en Allemagne, la presse évoque également les difficultés des femmes à concilier la famille et le travail, avec la multiplication des charges en cas d’exercice des tâches domestiques, de suivi scolaire des enfants, de soutien apporté aux membres de la famille et, en plus de télétravail.

Notons que la Suède, pays soucieux de l’égalité des genres, a conservé les écoles et les crèches ouvertes, non seulement parce que les enfants n’ont pas été considérés comme un vecteur de la maladie, mais aussi pour pouvoir permettre aux deux parents de poursuivre leur activité professionnelle.

Pour soulager la pression sur les familles, la plupart des pays ont adopté des mesures d’ordre étatique.

©Photo par Freepik


- Au Royaume-Uni, l’État permet aux parents de prendre un congé pour une garde parentale moyennant le versement de 80% du salaire.

- En Suisse, le Conseil Fédéral a élargi aux parents, le 20 mars dernier, la possibilité d’obtenir l’allocation de perte de gain (voir) (https://www.bsv.admin.ch/bsv/fr/home/assurances-sociales/eo-msv/grundlagen-und-gesetze/eo-corona.html). Ont droit à cette prestation, les parents d’enfants de moins de 12 ans qui doivent interrompre leur activité lucrative parce que la garde de leurs enfants n’est plus assurée, s’ils cotisent à l’AVS et s’ils exercent une activité salariée ou indépendante.

- En Allemagne, pour témoigner d’une reconnaissance envers le soutien apporté par les femmes aux membres de la famille, le projet de recherche financé par le Ministère Fédéral du Travail intitulé un "modèle de temps optionnel" a développé une solution possible. Il prévoit que toutes les personnes disposeraient d'un budget-temps de neuf ans qu'elles pourraient utiliser pour des activités de soutien à des tiers, pour une formation continue ou des soins personnels. Ce temps serait financé en partie par l'État à travers des allégements fiscaux, en partie par les entreprises et en partie par les travailleurs eux-mêmes. Un organisme de contrôle au niveau du Parlement devrait administrer le système.

A la lecture de la presse, il semble que la crise du coronavirus n’a fondamentalement pas modifié les rapports de genre, voire les a renforcés en renvoyant les enfants à la maison avec la fermeture des institutions de garde et scolaire, mais cette tendance devra encore être observée ces prochains mois.

On peut dire déjà que la négociation des rôles au sein des couples reste généralement assez peu règlementée par l’État.


L’Observatoire des familles de l’Université de Genève a décidé d’étudier les conséquences du confinement sur la vie des familles et les mesures prises par plusieurs Etats pour les soutenir dans leur vie quotidienne. Cette étude exploratoire se fait à travers l’analyse de la presse de huit pays européens (Allemagne, Angleterre, France, Italie, Pays-Bas, Russie, Suède et Suisse)

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