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Nouvelle publication sur les répercussions du COVID sur les adolescents et leurs rôle au sein de leur structure familiale

  • Avenir Familles
  • 11 avr.
  • 3 min de lecture

L’étude «Pandémie et Inégalités : analyse des Répercussions chez les Adolescents» (PIRA) a pour objectif de mieux comprendre comment la pandémie a influencé la santé et la vie des adolescents du canton de Genève âgés entre 14 et 18 ans ayant vécu cette crise dans des circonstances sociales, familiales et sanitaires peu favorables ou reconnaissant avoir été affectés négativement par la pandémie. Cette publication a été réalisée par Claudine Burton-Jeangros, Liala Consoli et Éric Widmer (Directeur de l'Observatoire des famille).


Si la pandémie de COVID-19 a été un événement d'ampleur mondiale, affectant presque tous les aspects de la vie humaine, il a en même temps été observé que cette crise sanitaire a accentué les inégalités sociales. L’étude "Pandémie et Inégalités : analyse des Répercussions chez les Adolescents" (PIRA) a pour objectif de mieux comprendre comment la pandémie a affecté la santé et la vie des adolescents du canton de Genève âgés entre 14 et 18 ans ayant vécu cette crise dans des circonstances sociales, familiales et sanitaires peu favorables ou reconnaissant avoir été affectés négativement par la pandémie. L’étude s'intéresse aux nombreuses difficultés associées aux transformations de la participation scolaire, familiale et sociale durant et après la pandémie pour ces jeunes, en prenant en compte les multiples incertitudes de rôles induites par la crise sanitaire. Elle porte également sur la capacité de réaction des jeunes, des familles et des différents acteurs, soit sur les stratégies de gestion du stress (coping) mises en place.


Cette étude qualitative exploratoire, d'une durée de six mois, permet de documenter les traces à moyen terme de cette crise. En donnant la parole directement à des jeunes (n=17), l’étude permet de décrire leurs trajectoires et leurs expériences au cours de la période concernée. Par ailleurs, les témoignages de professionnels (n=20) accompagnant des publics adolescents ont mis en lumière la diversité des parcours, en comparant notamment les trajectoires des adolescents en fonction des ressources sociales et matérielles à leur disposition.


Les résultats suggèrent que les injonctions — parfois contradictoires — découlant de la prise, l’abandon et la reprise de nouveaux rôles scolaires, familiaux et amicaux ont créé un important stress social pouvant s’exprimer dans des souffrances psychiques. Ces injonctions se sont faites dans un contexte social ayant amené à des contraintes et changements complètement inédits dans l’histoire récente des pays occidentaux. Les jeunes ont dû réapprendre la participation à l’école, l'intégration dans la famille, au groupe de pairs et aux médias, sous pression de nouvelles règles très contraignantes mises en place par les institutions dans leur gestion de la crise. Les mécanismes observés dans plusieurs domaines montrent combien le retour progressif au fonctionnement social précédent la pandémie, où les apprentissages des nouveaux rôles à peine faits ont dû être désappris, a été marqué par des chocs secondaires.


L'étude PIRA confirme que les inégalités sociales qui traversent la société ont fourni des ressources variables aux jeunes dans leur gestion de la pandémie et les catégories se trouvant dans des conditions plus vulnérables ont accumulé les difficultés. Ces difficultés accumulées ont conforté, voire amplifié les écarts sociaux entre jeunes d'une part, on peut s'attendre à ce que leurs effets continueront de marquer les parcours de ces cohortes d'autre part.


L'étude souligne aussi l'importance de ne pas isoler les jeunes dans la compréhension de leurs difficultés, car ce sont bien leurs relations avec les autres jeunes mais aussi avec les adultes – leurs parents, leurs enseignants – qui ont été durablement affectées.


La publication peut être téléchargeé au lien suivant.




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